Revue Médicale Suisse
Edito: Alcoolisme : l?histoire n?est pas finie...
Six milliards et demi de coût social. Huit milliards de bénéfice économique. L?alcool pèse lourd dans l?économie et sur notre santé. Rien de nouveau.
Moins classique, la reconnaissance que l?alcool est devenu le premier facteur de maladie dans les pays en développement lorsqu?ils ont surmonté la malnutrition.
Tenace, le préjugé que l?alcoolisme «maladie auto-infligée» ne justifie pas la mise en ?uvre des mêmes moyens de santé et outils de recherche que d?autres maladies somatiques ou psychiques.
Mais la science avance, singulièrement en génétique et en neurobiologie, et grâce à cela, notre compréhension de l?alcoolisme et de sa prise en charge.
Génétique. Après des années de croyance en une transmission exclusivement sociale, le caractère génétique du risque de dépendance à l?alcool n?est plus contestable. Pas moins de onze polymorphismes génétiques sont significativement associés au risque d?alcoolisme (Online mendelian inheritance in man, le 26 juin 2008). Ces gènes concernent surtout les voies du métabolisme de l?alcool (ADH et ALDH), de la dopamine (CRD2), de la sérotonine (SLC6A4), et du GABA-A. [Lire la suite ...]