Si la liste des effets secondaires inscrits sur la notice est impressionnante, il faut savoir que :
Tous ces effets secondaires sont bien connus, vu l’ancienneté de la prescription de baclofène.
Ils sont totalement bénins.
Des tentatives de suicide ont été rapportées avec des doses de 30 fois supérieures à celle préconisée par l’AMM.Non seulement il n’y a pas eu décès, mais aucune séquelle, suite à ce fort surdosage, n’a été observée.
Et enfin, aucun médicament, qui est une substance active, n’est totalement exempt d’effets secondaires.
Et pour vous rassurer, souvenez vous que ces effets sont peanuts à côté de ceux de l’alcool.
Pour vous remettre en tête les effets néfastes de l’alcool sur l’organisme avant de poursuivre( visibles sous Les principaux effets secondaires observés sous baclofène (pas tous obligatoires et pas tous en même temps ! Dieu merci !), et selon un communiqué de l’AFFSAPS, du 22 mai 2008 (donc dans le cadre d’une prescription dans l’AMM, soit maxi 80 mg/jour) sont les suivants :
Effets indésirables
Survenant le plus souvent en début de traitement, lors d’une augmentation trop rapide de la posologie ou d’utilisation de doses trop élevées, ils sont le plus souvent transitoires et peuvent être atténués ou supprimés par un changement de répartition et/ou une réduction de la posologie. Ils imposent rarement l’arrêt du traitement.
Ils sont parfois plus sévères chez les personnes âgées, ou ayant des antécédents psychiatriques ou des troubles vasculaires cérébraux.
* Effets neurologiques
• Très fréquents:
– somnolence, surtout en début de traitement,
– asthénie (grande fatigue);
• Fréquents, à plus rarement :
– vertiges,
– confusion,
– dépression respiratoire,
– hypotonie musculaire pouvant être corrigée par une diminution de la dose administrée en journée et par une augmentation éventuelle de la dose le soir,
– dysphorie : instabilité de l’humeur,
– dépression,
– céphalées,
– acouphènes,
– paresthésie : trouble de la perception des sensations tactiles, thermiques, vibratoires ou douloureuses, se manifestant notamment par une sensation de picotements, de fourmillements, de chaud ou de froid… alors qu’aucun stimulus n’est appliqué.
– insomnies,
– tremblements,
– dysarthrie : difficulté à parler et à émettre des sons (au sens large), sans qu’il existe une paralysie ou des lésions des organes de la phonation c’est-à-dire de la langue, des mâchoires, du larynx, entre autres. Au cours de la majorité des dysarthries la voix apparaît trop grave ou trop aiguë, rauque, scandée, explosive et parfois complètement éteinte),
– troubles de l’accommodation : troubles oculaires qui traduisent une fatigue visuelle se manifestent, par une sensation d’inconfort, de tension, de lourdeur dans la région des yeux, des orbites ou des paupières. Ce peut être aussi des sensations d’irritation, de brûlures, de picotements, de démangeaisons avec parfois yeux rouges, larmoiement ou irritation du bord des paupières, de sécheresse oculaire. Le sujet peut ressentir des douleurs le plus souvent sourdes et peu intenses mais pouvant devenir aigues se situant généralement derrière les yeux. Les globes oculaires sont douloureux à la pression à travers la paupière supérieure et aux mouvements du regard.;
– abaissement du seuil épileptogène chez les épileptiques.
* Effets digestifs
• nausées, vomissements, constipation;
• fréquemment à plus rarement:
– diarrhée,
– perte d’appétit, anorexie,
– sécheresse buccale,
– dysgueusie : trouble de la perception normale du goût consistant le plus souvent en une diminution voire une perte du goût , parfois à une anomalie de la perception gustative comme une perception gustative en l’absence de tout stimulus, ou bien le goût perçu n’est pas celui attendu et est parfois désagréable.
* Effets cardiovasculaires
• hypotension, bradycardie (ralentissement du rythme cardiaque).
* Effets urogénitaux
• aggravation d’une dysurie préexistante (Difficulté à uriner).
* Effets cutanés
• éruption cutanée (notamment eczéma : rarement), sueurs (surtout nocturnes : fréquemment).
* Autres
• augmentation paradoxale de la spasticité chez certains patients;
• modification du bilan hépatique: augmentation des phosphatases alcalines et des transaminases.
* Très fréquemment rapportés par les patients depuis ce résumé de l’AFFSAPS datant de 2008 :
• Mictions fréquentes (très fréquent)
• cauchemars « gores » (rarement)
• hallucinations (rarement)
• et augmentation significative de la consommation de tabac.
Je suis loin d’être la seule à avoir constaté cela, et je considère que c’est un effet secondaire non négligeable, et dangereux pour la santé.(très fréquent)
Ces effets secondaires pris un par un, sont totalement bénins. Mais quand on en cumule 3 ou 4 en même temps, ça peut devenir très pénible.
En règle générale, ces désagréments apparaissent en début de traitement, lors d’une augmentation trop rapide, ou lors d’un changement de palier et il disparaissent d’eux même en 3/4 jours. Sinon, il faut plus fractionner plus les prises et rallonger le palier avant d’augmenter de nouveau.
Si cela ne passe pas il faut baisser le dosage pour remonter plus lentement .
Mais parfois les effets secondaires se cumulent pour certains, et il y en a à qui je tire mon chapeau !
Raisons principales : mauvaise répartition, protocole trop rapide.
Les petits désagréments, genre nausée, vertiges, etc, passent en augmentant en général et en adoptant une répartition adaptée.
Restent principalement les insomnies.
Et pour certains aux insomnies s’ajoute une très grande somnolence la journée, très difficile à supporter quand on travaille, et pour d’autres un ou deux petits effets se rajoutent .
Enfin, il a été rapporté par plusieurs personnes soignées par baclofène un effet indésirable se rapportant à l’activité sexuelle: Il s’agit d’anorgasmie, c’est à dire de difficultés voire d’impossibilité à atteindre l’orgasme.
La libido, le plaisir, la lubrification chez la femme, l’érection chez l’homme ne sont nullement affectés (au contraire même parfois), mais l’atteinte de l’orgasme devient problématique.
Cet effet indésirable a été constaté aux alentours de 100 mg, et la seule solution à ce jour semble consister en une baisse du dosage. La baisse à la dose de confort résout ce problème, je peux en témoigner.
Source
arrêter-de-boire.fr