Psychothérapies, Psychanalyse et Addictions (PPA) Séminaire mensuel : RENCONTRES
Samedi 11 AVRIL 2015 (9h30 à 12h30)
Paris - Sainte Anne - Service du Dr Xavier Laqueille, « Addictologie »,
Salle de Réunion au rez-de-chaussée, (à G. de l’entrée du Pavillon Pierre Janet)
Entrée 1 rue Cabanis ou rue Broussais (véhicules)
(1ère Annonce)
L’ARGENT ET LES ADDICTIONS1er Essai de Claude ORSEL
http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_OrselL’argent est au cœur de toutes les addictions. La liste des addictions s’allonge, maintenant il existe des addictologues depuis la création de chaires d’addictologie.
On a créé aussi des Enseignements de Traumatologie psychosociale, ce sont les militaires qui ont commencés avec les soldats rentrant du front, le traumatisme civil a suivi, le traumatisme du saccage infantile précoce suit mal.
L’origine des addictions est multifactorielle, ce n’est pas l’alcool qui fait l’alcoolisme, c’est l’effet de l’alcool sur l’angoisse. Les addictions apparaissent exclusives les unes des autres, comme une façon de voir le problème avec des œillères, une question d ‘école, surement une question de formation, donc d’identité des spécialistes.
La morale, la religion et la santé font un couple de force difficile à gérer, où l’argent pèse lourd. le mot d’éthique venu, mais nous sommes dans un monde binaire, ainsi plusieurs associations demandent l’interdiction de la Prostitution, la pénalisation des clients ; une autre demande la criminalisation de l’Inceste et surtout la levée de la « prescription », justiciable à vie. Le courant de dépénalisation de l’usage de cannabis est barré, même le cannabis à usage médical. Alors que le pays est un très gros consommateur de tranquillisant sous responsabilité de l’Etat (santé et finances).
On le voit le monde reste entre Dieu et Diable, comme s’il fallait trancher. Or le mal persistera, l’intolérance fait se lever des armées, la tendance est de refouler ce migrant permanent, le cacher. Nous proposons de décoder ce que beaucoup savent et tiennent caché, disant que lever le secret, en parler, ce serait la révolution dans les chaumières.
A nous de nommer les maux de repérer les amalgames source de confusion de mal entendus et de trouver des voies de recherche, un recyclage des pensées, un examen attentif des tabous selon les cultures est possible si nous faisons un effort d’attention, de compréhension, de travail collectif de mise en commun de nos travaux et de leur publication.
Certains responsables sociaux sont chargés de traduire ces constats, ces recherches en terme de coût. En fait tout est plus compliqué, l’objet argent, l’or et autres trésors du sol, articulent les transactions humaines.
Certains rendent service, d’autres se servent qu’ont-ils reçus ? que vont-ils prendre en échange, comment faire payer au sujet l’objet de son désir.
L’or est sacralisé, chargé d’affect, il est le veau d’or, à abattre pour certains,
Objet des transactions, signe de la trahison pour Judas. Oncle Picsou que les enfants attendent chaque semaine, La Radio d’Etat est en grève mais BFM envoie ses publicités et les cours de Bourse.
Un Ministre des Finances coupable d’escroquerie, le monde commence à se montrer comme il est.
Faire fortune. Dans un pays ou l’égalité voudrait être au moins devant le Droit, Mal Justice devant la Loi.
Au cœur des addictions. La morale publique a peine à s’ajuster devant la dangerosité relative des drogues. Comme si la prohibition au temps actuel était la seule conduite à tenir, et ne devait pas être nuancée, globalisant toute conduite où la jouissance est présente, et la fortune pour les sportifs.
Le rôle de consultant en individuel ou en institution, apporte un regard que l’on voudrait préciser
Il y a des échelons dans la pauvreté, On qualifie de « modeste » celui qui a peu, « homme de peu »
Mais il y a plus pauvre, beaucoup plus pauvre. Ceux qui se plaignent et ceux qui ne montrent rien de leur souffrance ; Un séjour de vingt-cinq ans à temps partiel auprès d’eux, en même temps que ma pratique privée m’a montré et fait vivre par procuration les différences. Et découvrir qu’il y a de nombreuses sous catégories.
Une catégorie ne m’était pas du tout connue jusqu’au jour où j’ai pu la nommer : c’est « l’ambition de la ruine » qui a différents motifs. Et conduit à revenir sur l’ambition de l’échec, de l’échec à répétition, fatalité transgénérationnelle ? addiction ?
Distinguée de la pauvreté comme culture, ambition comme voie d’approche de la sainteté de rapprochement des plus pauvres sur des motifs ethnologiques, pour voir, parfois décrire, avec des jugements moraux. Au mieux l’Abbé Pierre et sa formidable construction Emmaus.
Certaines religions ont bien exalté l’honneur du pauvre dans les pays aux nombreux très pauvres. Regardons le système de réparation des dommages, d’abord de guerre après 14, suivi des accidents civils. S’est fait jour sans le nommer ainsi un dommage psycho social.
Pour ceux ayant subi un saccage infantile précoce. Ce mal atteint toute classe sociale, mais pas dans les mêmes proportions. En prison il serait faramineux, au sortir des services de l’Aide sociale à l’Enfance il atteindrait aussi des effectifs considérables.
Le système de réparation nous concerne tous car l’insertion sociale ne peut pas se faire sans aménagement du premier élément sécurisant qui permet les autres, l’accès au logement pour commencer.Des étapes sur ce parcours, la formulation de la demande crée une catégorie de handicap psycho-social.
La demande de reconnaissance du statut dAdulte Handicapé (même si nous lui souhaitons un autre nom) et ce qui la justifie aux yeux du prescripteur, est étayée par un certificat médical attestant les traumas subis, leur origine, souvent plurielle, car la répétition apparait très tôt. Pour nommer la souffrance, ses différentes formes, il faut réduire les amalgames qui rendent aveugles, et empêchent la réflexion, il faut que les mots gardent leur poids, et s’il en manque il faut en trouver, il faut nommer, même et surtout ce qui est réputé innommable.
Un système de tutorat, service social même étayé par le juge des tutelles, doit être proposé, parfois imposé pour payer le loyer, faire des travaux.
Si l’Etat donne de l’argent, il affirme un devoir de réparation, il doit l’étayer d’un appareil psychosocial effectif. Au nom du devoir et de la dette pour inégalité.
Inscription libre : contact@o-ameisen.org